CONVENTION INTERNATIONALE POUR UN
SALAIRE MINIMUM MONDIAL
Par Francis JOURNOT Tribune du 7 octobre 2013 sur MARIANNE
Partout dans le monde, la plupart des consommateurs et travailleurs, souhaitent l’éradication de conditions de travail proches de l'esclavage et accueilleraient favorablement l'instauration d'un salaire minimum mondial.
La derniere convention internationale contre l'esclavage fut organisée par la Ligue des Nations en 1926 et signée par 99 pays. Depuis, aucune autre mesure globale n’a été prise pour améliorer les conditions de travail et de rémunération des populations les plus fragiles.
Aussi, dans un contexte de mondialisation sauvage où seul le profit fait loi, il est maintenant nécessaire et urgent de définir de nouvelles règles pour éradiquer des conditions de travail proches de l’esclavage.
Il convient de réunir les deux principaux marchés de consommateurs et le plus grand nombre de pays en émergents ou en développement, pour la signature d’un accord. Ce protocole pourrait d’abord concerner les salariés dont l'activité est liée à l'exportation vers les USA et l'UE.
Francis JOURNOT, Paris (France), le 27 septembre 2013
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Lettre à :
- Barak OBAMA, président des Etats unis d'Amérique,
- José Manuel BARROSO, président de la Commission Europeenne,
- Robert AZEVEDO, directeur général de l'OMC,
- Guy RYDER, director général de l'OIT,
- et tous les chefs d'Etat des pays émergents ou en développement.
"L’éradication de conditions de travail
proches de l’esclavage passe d’abord
par une digne rémunération" par Francis JOURNOT
UN SALAIRE DÉCENT PEUT CONSTITUER UN OUTIL DE RESPECT DES DROITS HUMAINS
L’Organisation Internationale du Travail (OIT) et des ONG (organisations non gouvernementales) dressent régulièrement des constats alarmants à propos des conditions de travail et de sécurité des ouvriers des pays à bas coûts.
Mais les chartes éthiques signées par les groupes de distribution et les industriels locaux s’avèrent insuffisamment contraignantes et n’ont jamais permis d’améliorer significativement l’existence de populations trop souvent asservies.
Chaque année, des situations sanitaires dangereuses et de nombreux accidents continuent à tuer des milliers d’ouvriers.
Il est hélas peu certain que les donneurs d’ordres acceptent de renoncer à une part même mineure de leurs bénéfices, pour faire progresser la sécurité et la situation des ouvriers.
En effet, ceux-ci estiment souvent que cette responsabilité incombe aux sous-traitants qui, à l’opposé, affirment généralement, ne pas pouvoir financer des améliorations sans l’implication financière des grands groupes de la distribution.
Il nous faut aujourd’hui penser une autre approche : des travailleurs mieux rémunérés ont davantage accès à l’information, mais aussi à des conseils et à une aide juridique pour les protéger et faire valoir leurs droits.
Si nous, marchés