Notre attention est focalisée sur la propagation de ce coronavirus qui aurait pu être circonscrite en Chine au stade épidémique. Mais loin de faire son mea culpa, la dictature chinoise en profite pour effectuer des manœuvres militaires régionales et ainsi tester la capacité d’indignation d’occidentaux plus ou moins dépendants de son économie. On peut à cet égard regretter que seuls les USA et le Royaume-Uni aient dénoncé ces intimidations.
Selon l’article de Yew Lun Tian et Ben Blanchard publié le 21 avril 2020 par Reuters « La Chine joue du sabre alors que le monde lutte contre la pandémie de coronavirus ». Cheng Xiaohe, professeur associé de politique internationale à l'université Renmin de Pékin a fait part de son analyse aux journalistes "Maintenant que l'épidémie nationale de coronavirus a été stabilisée, Pékin veut signifier au monde que ses affaires militaires et étrangères, précédemment mises en veilleuse, sont de nouveau sur les rails". L’armée chinoise a envoyé des patrouilles de chasseurs à Taiwan et un navire de reconnaissance escorté de garde-côtes et d’autres bateaux dans la mer de Chine méridionale. Par ailleurs, le 18 avril 2020, le gouvernement chinois et ses homologues de Hong Kong ont fait arrêter 15 personnalités défendant la démocratie. Selon le journal britannique The Guardian 7000 militants ont été incarcérés depuis le début de l’épidémie. Mais l’ensemble du peuple chinois n’est pas épargné et subit la paranoïa digne d’un roman d’Orwell, du régime totalitaire qui a installé, sous prétexte de quarantaine, des caméras devant des domiciles et parfois à l’intérieur des habitations.